Hugo Ekitike peut-il vraiment se faire une place à Liverpool ?
Hugo Ekitike peut-il vraiment se faire une place à Liverpool ?

Hugo Ekitike peut-il vraiment se faire une place à Liverpool ?

Révélé à Reims, freiné au PSG et reparti de plus belle à Francfort, Hugo Ekitike a franchi une étape majeure dans sa carrière en signant à Liverpool. Recruté au prix fort, l’attaquant français sera scruté de près dans le nord de l’Angleterre.

Très calme sur le marché des transferts l’été dernier, Liverpool s’est bien rattrapé cette année. Le champion d’Angleterre a déjà lâché 300 millions d’euros pour se renforcer. Après Florian Wirtz, Jeremie Frimpong et Milos Kerkez, c’est Hugo Ekitike qui a officiellement signé le 23 juillet. Les Reds ont surpris la planète football en misant 82,5 millions d’euros sur l’attaquant de Francfort, en sachant que le prix du transfert pourrait atteindre 95 millions d’euros selon différents bonus. Le Français va inévitablement changer de dimension sous les projecteurs anglais. De là à relever l’immense défi qui l’attend dans le Merseyside ?

Hugo Ekitike, l’arme fatale de Francfort

Hugo Ekitike vient de souffler ses 23 bougies, le 20 juin. Il sort d’une saison prometteuse sous le maillot de l’Eintracht Francfort avec 22 buts, dont 15 en Bundesliga, où le Bayern, futur champion d’Allemagne, Dortmund, Leipzig et Leverkusen n’ont pas réussi à l’empêcher de marquer. L’international Espoirs a aussi répondu présent, par intermittence, en Ligue Europa, en trouvant le chemin des filets lors du huitième de finale retour contre l’Ajax puis lors du quart de finale aller face à Tottenham, futur vainqueur de la compétition.

Des performances qui ont poussé Liverpool, dont le secteur offensif a tragiquement perdu Diogo Jota, à s’intéresser à lui. Ekitike n’est pas le premier attaquant français à revêtir le légendaire maillot rouge : avant lui, sont ainsi passés Florent Sinama Pongolle, Anthony Le Tallec, Nicolas Anelka, Djibril Cissé et David N’Gog. En revanche, le cinquième palindrome de l’histoire des Reds sera assurément celui qui suscitera le plus d’attentes.

Un calendrier chargé synonyme d’opportunités

Si Liverpool a décidé de dépenser autant, c’est que le club croît dans le potentiel du Français. Il commencera logiquement la saison dans la peau d’un remplaçant. En revanche, le natif de Reims aura du temps de jeu au regard du calendrier (entre 27 et 29 matchs à jouer jusqu’à la fin de l’année). Ses perspectives sont d’autant plus encourageantes que Darwin Nunez est annoncé sur le départ et que Salah s’en ira jouer la CAN cet hiver (21 décembre-18 janvier).

Il faut aussi rappeler que Liverpool se trompe rarement dans son recrutement. Arrivés lors des quatre dernières années, Ibrahima Konaté, Alexis Mac Allister, Dominik Szoboszlai, Ryan Gravenberch, Cody Gakpo et Luis Díaz ont tous joué leur rôle dans les résultats des Reds. Seule exception : Darwin Nunez, qui n’a pas réussi à répondre aux attentes et à faire oublier Roberto Firmino. Malgré son inefficacité, les supporters ont toujours soutenu l’attaquant uruguayen, scandant son nom à la moindre occasion. Une autre raison de céder à l’optimisme : Ekitike ne marchera pas seul, même s’il met du temps à s’adapter.

Hugo Ekitike face à la pression d’un transfert record

Jamais un joueur n’avait coûté aussi cher sans être international A. Ekitike devra assumer son transfert XXL dans un environnement bien moins tranquille que Francfort et la Bundesliga, un championnat qui sied particulièrement bien aux attaquants français. Liverpool s’apprête à remettre son titre de champion d’Angleterre en jeu et ambitionne d’aller loin en Ligue des champions pour l’un des plus grands clubs du monde, avec une énorme pression sur les épaules. Pas question de se rater.

Hugo Ekitike arrive avec un bagage très léger et seulement deux saisons « pleines » : 2021-2022, celle de sa révélation à Reims (24 matchs de Ligue 1, dix buts), et 2024-2025. Sa seule expérience dans un grand club, au PSG, n’a rien donné, même s’il n’avait pas forcément été aidé (seulement 14 titularisations en une saison et demie). La marche est haute, très haute, et la pression lourde sur les épaules du Français. À lui de montrer qu’il est capable de la gérer pour se rapprocher du plus haut niveau.

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