Dans sept semaines déjà, le 69e Ballon d’or de l’histoire sera remis au Théâtre du Châtelet. Les noms d’Ousmane Dembélé et Lamine Yamal reviennent avec insistance, mais Achraf Hakimi peut aussi ambitionner de s’immiscer dans le match.
Dernière ligne droite dans la course au Ballon d’or ! Les nommés seront dévoilés le 7 août, et le grand gagnant récompensé le 22 septembre, lors de la traditionnelle cérémonie organisée au Théâtre du Châtelet. Le monde du football s’accorde à dire qu’Ousmane Dembélé et Lamine Yamal font figure de grands favoris pour succéder à Rodri. Achraf Hakimi présente cependant des arguments qui méritent d’être entendus, et qui pourrait bouleverser le scénario annoncé.
Beaucoup plus qu’un latéral au PSG
Avec 55 matchs – dont 53 comme titulaire – sous le maillot du Paris Saint-Germain en 2024-2025, Achraf Hakimi a joué un rôle majeur dans les conquêtes victorieuses des Rouge et Bleu. Inamovible sur son côté droit, le latéral marocain a répondu présent dans les grands moments : buteur lors du quart de finale retour de Ligue des champions contre Aston Villa, puis en demi-finale retour face à Arsenal, il a remis ça lors de la grande finale en ouvrant le score contre son ancien club, l’Inter. Il a aussi marqué en finale de la Coupe de France contre Reims.
S’il a parfois été mis en difficulté, notamment lors du huitième de finale retour à Liverpool, Hakimi a affiché un niveau de performance impressionnant sur l’ensemble de cette très longue saison. Ses statistiques sont dignes d’un attaquant : le joueur de 26 ans a inscrit 11 buts et délivré une quinzaine de passes décisives. Le prototype parfait du latéral moderne, impactant offensivement. Il figurait logiquement dans l’équipe type de la Ligue des champions, de la Ligue 1 et de la Coupe du monde des clubs, une compétition où il avait encore marqué à deux reprises.
Le rôle clé d’Achraf Hakimi au service de l’équipe
Contrairement au terrain, le joueur laisse les autres parler pour lui. « Je ne peux pas dire si je mérite le Ballon d’Or ou non, c’est à vous, les journalistes, d’en juger. Mais je suis heureux de faire partie du débat », répondait-il en juillet. Hervé Renard a publiquement plaidé sa cause. « Son évolution est exceptionnelle. De Dortmund à l’Inter Milan, puis au Paris Saint-Germain, il n’a rejoint que de grands clubs, ce qui témoigne pleinement de son talent », confie l’ancien sélectionneur du Maroc à 360 Sport, sans même citer son passage au Real Madrid.
« C’est l’un des meilleurs joueurs du monde aujourd’hui. Pour moi, c’est le Ballon d’Or de cette saison tant il a été exceptionnel, régulier et décisif dans toutes ses performances », insiste-t-il. Le sélectionneur actuel, Walid Regragui, va dans le même sens. « Il a été constant, décisif, et surtout fidèle à ses valeurs : le respect du jeu, l’amour du maillot et le sens du collectif, souligne le technicien. Pour moi, il est parmi le top 3, et pas troisième. » Bémol : en étant défenseur et représentant le continent africain, Achraf Hakimi part peut-être d’un peu plus loin que d’autres.
Achraf Hakimi face au défi historique : effacer Cannavaro, le dernier défenseur Ballon d’or
Aucun défenseur n’a remporté le trophée tant convoité depuis Fabio Cannavaro en 2006. Sur les vingt dernières années, outre le champion du monde italien, seul Virgil van Dijk s’est hissé sur le podium final en prenat la deuxième place en 2019. Malgré une saison exceptionnelle, ponctuée par un titre de champion d’Europe avec Liverpool, le Néerlandais avait été devancé d’un cheveu par Lionel Messi. Un cas d’école : les défenseurs doivent en faire beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que d’autres pour espérer mettre la main sur le Ballon d’or.
La victoire de Rodri l’an passé a cependant prouvé qu’un joueur à vocation défensive pouvait très bien être récompensé. Il y a donc des raisons légitimes d’espérer, en sachant qu’il faudra briser un autre plafond de verre : depuis le sacre de George Weah en 1995, un seul joueur africain a terminé dans le top 3 du Ballon d’or, Sadio Mané, en 2022.