Quarante-six ans plus tard, le Paris FC s’apprête à faire son grand retour en Ligue 1 cette saison. Nouveau riche du football hexagonal, ce qui lui vaut une belle cote, le club parisien fait office d’attraction pour la saison qui s’annonce.
À l’époque, la relégation du club s’était jouée à la différence de buts avec l’US Valenciennes-Anzin, à l’issue de la saison 1978-1979. Quarante-six ans après avoir quitté une D1 dans laquelle il faisait déjà office de promu, le Paris FC fait son retour avec de toutes nouvelles ambitions. Racheté par la famille Arnault, désormais actionnaire majoritaire, avec l’appui de Red Bull (détenteur de près de 11% des parts), le nouveau riche espère vite s’installer dans le haut du classement. Au point d’être le chouchou des paris sportifs dès cette année ?
Le Paris FC, nouveau riche de Ligue 1
Depuis l’officialisation de sa promotion à l’issue d’un nul à Martigues début mai, la question est sur toutes les lèvres : à quoi ressemblera l’ambitieux Paris FC pour son grand retour dans l’élite du football hexagonal ? Avec un budget passé de 30 à entre 70 et 80 millions d’euros selon les estimations, le nouveau résident du stade Jean Bouin attire les regards. Et s’active déjà pour se renforcer. Thibault De Smet de manière définitive (il était prêté depuis janvier), Moses Simons, Nhoa Sangui et le jeune défenseur du FC Porto Otávio ont déjà rallié la capitale, pour plus de 30 millions d’euros cumulés. Un sacré budget à l’heure de l’austérité budgétaire en Ligue 1.
Et pourtant, les emplettes sont loin d’être terminées. Interrogé après le nul contre Le Havre en amical, l’entraîneur Stéphane Gili ne s’en est d’ailleurs pas caché, affirmant attendre des renforts « à tous les postes » dans les jours qui viennent. « On sait ce qu’on cherche, a-t-il affirmé. On travaille, on fait des choses, j’espère que dans la semaine, il y aura une arrivée ou deux. » Le nom du défenseur international malien de Braga Sikou Niakaté est évoqué, tout comme Amadou Haïdara, désormais à Leipzig. Des renforts prestigieux (et coûteux).
Projet Atalanta
Pour autant, pas question de brûler les étapes selon le plan du président Pierre Ferracci, méthodique malgré les moyens économiques à disposition. Comme l’OM il fut un temps avec le Borussia Dortmund, ce dernier regarde d’ailleurs à l’étranger pour trouver de l’inspiration, et plus précisément du côté de l’Italie. « Le modèle que j’ai demandé à Antoine Arnault de copier, c’est celui de l’Atalanta Bergame », clamait-il sur RMC au printemps dernier, une fois la montée en poche.
Quart de finaliste de la Ligue des champions en 2020, vainqueur de la Ligue Europa quatre ans plus tard, le club de Lombardie a pris son temps pour grandir. « Jouer l’Europe ? Non, pas tout de suite. L’Atalanta est aujourd’hui dans le Top 5 italien, mais ne l’a pas toujours été, précisait encore Ferracci. L’objectif est simple : on s’installe d’abord, on se maintient, et après on vise la première partie du tableau. Vous connaissez la Ligue 1, la première partie joue l’Europe, pas forcément la Ligue des Champions, mais les deux autres coupes d’Europe comptent. On veut s’installer dans la première partie. »
Une première année de rodage ?
Avant d’imaginer le Paris FC jouer les troubles fête dans le haut du classement, il faudra donc vraisemblablement patienter encore un peu. La saison 2025-2026 qui s’annonce devrait permettre de prendre ses marques. Avec d’emblée une entame corsée et un déplacement sur la Canebière dès la deuxième journée. « Angers sera un premier test, et avec l’accueil au stade Vélodrome, on sera très vite dans l’ambiance, ne se démontait pas Gili ces jours-ci. On a aussi hâte de vivre notre premier match à domicile, contre Metz. »
Un emménagement dans l’ouest de la capitale qui renforce encore un peu plus l’attente autour d’un premier derby parisien en Ligue 1 depuis 35 ans. Pour traverser la rue et défier le PSG dans son jardin du Parc des Princes, il faudra toutefois attendre début janvier. D’ici là, on saura si la relative continuité avec l’équipe joueuse et déjà talentueuse de la saison passée prônée cet été porte ses fruits. De quoi y voir plus clair concernant la véritable cote de ce Paris new look qui déchaîne déjà les passions.